Menu
Libération
Croisette

Sélection Cannes 2025 : Panahi, Herzi, Ducournau, glamour grave et princes sans rire

Réservé aux abonnés

Oppressions politiques et sociales, combat contre la maladie… Les thèmes de la plupart des films choisis par le jury pour la 78e édition qui se déroulera du 13 au 24 mai ne vont pas alléger l’ambiance d’une époque chargée.

Le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, et la présidente du Festival de Cannes, Iris Knobloch, lors de la présentation de la sélection du Festival, jeudi 10 avril 2025. (Stephanie Lecocq/REUTERS)
ParSandra Onana
Cheffe de service adjointe - Culture
Didier Péron
Rédacteur en chef adjoint - Culture
Publié le 10/04/2025 à 12h46, mis à jour le 10/04/2025 à 13h38

En comparaison de l’habituel l’UGC Normandie, paquebot des Champs-Elysées tombé au champ d’honneur des multiplexes parisiens et fermé depuis l’an dernier, la salle de l’UGC Montparnasse où Thierry Frémaux a réuni les journalistes pour sa traditionnelle conférence de presse fait l’effet d’un mouchoir de poche. On devine que la nuit a dû être courte pour le pape du Festival de Cannes, encore affairé à envoyer des textos frénétiques à des légions de cinéastes et /ou producteurs 1/ furieux, 2/ désespérés, 3/ voulant encore y croire, pendant que la présidente Iris Knobloch se charge du discours d’introduction et flonflons d’usage à la gloire de la magie du cinéma, l’ouverture à l’autre, louant «le flair unique de Thierry», ces femmes réalisatrices enfin entendues par le festival qui «ne demandent plus leur place, elles la prennent» (n’étant pas dispensées de poser candidature, il faut bien la demander un peu quand même…). Quelques liens logiques se sont peut-être perdus au montage d’un curieux freestyle final mêlant dans un même souffle l’intelligence artificielle et la résilience des Américains face aux incendies de Los Angeles, mais l’intention y est.

Le festival aura en tout cas «pris connaissance avec sérieux et détermination» du rap