En comparaison de l’habituel l’UGC Normandie, paquebot des Champs-Elysées tombé au champ d’honneur des multiplexes parisiens et fermé depuis l’an dernier, la salle de l’UGC Montparnasse où Thierry Frémaux a réuni les journalistes pour sa traditionnelle conférence de presse fait l’effet d’un mouchoir de poche. On devine que la nuit a dû être courte pour le pape du Festival de Cannes, encore affairé à envoyer des textos frénétiques à des légions de cinéastes et /ou producteurs 1/ furieux, 2/ désespérés, 3/ voulant encore y croire, pendant que la présidente Iris Knobloch se charge du discours d’introduction et flonflons d’usage à la gloire de la magie du cinéma, l’ouverture à l’autre, louant «le flair unique de Thierry», ces femmes réalisatrices enfin entendues par le festival qui «ne demandent plus leur place, elles la prennent» (n’étant pas dispensées de poser candidature, il faut bien la demander un peu quand même…). Quelques liens logiques se sont peut-être perdus au montage d’un curieux freestyle final mêlant dans un même souffle l’intelligence artificielle et la résilience des Américains face aux incendies de Los Angeles, mais l’intention y est.
Le festival aura en tout cas «pris connaissance avec sérieux et détermination» du rap