«Je ne veux pas être associée à la nouvelle orientation très politique du Palais de Tokyo» a fait savoir la collectionneuse Sandra Hegedüs qui a annoncé sa démission du conseil d’administration de l’association des Amis du Palais de Tokyo, dimanche 5 mai, dans une publication Instagram. Regrettant une programmation qu’elle juge «dictée par la défense des “causes” très orientées (wokisme, anti-capitalisme, pro-Palestine, etc.)», elle précise : «La dernière exposition sur la Palestine qui proposait, sans mise en perspective, des points de vue biaisés et mensongers sur l’histoire de ce conflit, donnant la parole, sans contradiction, à des propos racistes, violents et antisémites a été la goutte d’eau.» Résultat : en quelques heures, plus de 13 000 likes et plus de 500 commentaires de soutien pour celle qui, après une prime jeunesse passée au Brésil où elle multipliait les performances, y compris au sein du groupe de rock punk féminin baptisé Dachau Girls, a créé, en 2009, avec son ex-mari Amaury Mulliez (fils du fondateur du groupe Auchan) l’organisation Sam Art Projects qui encourage les relations artistiques Nord/Sud. «Bravo pour cette décision forte» la félicite l’un de ses amis, d’autres dénonçant «la lentille wokiste et binaire» ou «les intérêts nauséabonds»
Art contemporain
La démission fracassante de Sandra Hegedüs des Amis du Palais de Tokyo crée la polémique, sur fond de conflit israélo-palestinien
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Jusque-là plutôt épargné en France, le milieu de l’art se divise à l’occasion du départ anecdotique mais très véhément de la collectionneuse, portant la charge contre un soutien trop affirmé du musée à la cause palestinienne. Décryptage d’un coup d’éclat.
Devant le Palais de Tokyo, Paris XVIe. (Bridgeman Images)
Publié le 08/05/2024 à 17h58
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