Mêlant combat, signes et mythes, la cinéaste brésilienne Renée Nader Messora et le Portugais João Salaviza dressent le portrait sur trois générations de la communauté indigène des Krahôs, en lutte pour la préservation de leur terre dans le nord-est du Brésil. En salles.

Le duo de cinéastes d’origine vénézuélienne Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas filme un couple dans la zone de transit de Miami pour s’installer aux Etats-Unis sous l’ère Trump. Un huis clos aiguisé au suspense implacable. En salles.

Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, deux anciens profs belges, s’interrogent : pourquoi notre système scolaire est-il incapable d’être autre chose qu’une machine à trier les élèves et à décourager les plus faibles ? Année après année, constatent-ils, moins de 10 % des Kevin de terminale obtiennent une mention très bien au bac (quid des Marie, Sophie ou Arnaud ?). L’égalité des chances, cette vaste blague. Jusqu’au 11 mai au théâtre du Rond-Point à Paris.

A Villeneuve-d’Ascq, Guy Brunet est (enfin) une star. Cette expo, c’est l’histoire d’un gamin qui naît et grandit dans un patelin de l’Aveyron. Une cité minière qu’il ne quittera jamais vraiment, tout en parvenant à s’en évader à travers les films que son père. Au LaM, Villeneuve-d’Ascq (59), jusqu’au 29 septembre.

Heureuse ressortie que cette série sur la lutte pour le lancement et la survie d’une émission de qualité sur l’antenne de la BBC dans les années 50, elle est portée par l’écriture d’Abi Morgan et par son casting. Sur Arte.tv jusqu’au 14 octobre.

Quinzième album du duo britannique sorti vendredi, Nonetheless contient dix titres sublimes, teintés d’humour et de drames. Neil Tennant et Chris Lowe reviennent sur la création de leur disque et sur ce qui fait la pop en 2024. En tournée en Europe du 26 mai au 27 juillet.

Après la sortie de son deuxième album, le Franco-Marocain continue de porter la voix des exilés qui prennent la mer. Il vient d’être récompensé de la flamme de l’engagement social, et revient sur scène en mai, avec deux Olympia complets. En concert à l’Olympia les 14 et 15 mai.

Broadcast est un essentiel groupe britannique dont l’œuvre établit, preuves oniriques à l’appui, que le temps est un tourbillon. Cet album nous projette dans un étrange interstice, miraculeux, mélancolique, indispensable.

A travers un récit à tiroirs bien ficelé, l’auteur se plonge dans la vie d’une ancienne archéologue à la carrière prolifique qui vit désormais retirée au milieu d’innombrables bibelots. Mais cette femme existe-t-elle vraiment ? L’a-t-il vraiment rencontrée ? On s’en tiendra à sa brève remarque intercalée dans les remerciements à la fin de l’ouvrage : «Beaucoup de choses sont vraies, pas toutes.» Editions Atrabile, 120 pp., 20 euros.

Dans son dernier roman, Paul Auster, décédé le mardi 30 avril, écrit sur le deuil, alors que lui-même souffrait d’un cancer. C’est l’occasion d’utiliser son don de poupée russe : enchâsser des histoires dans des histoires. Chez Auster, tout est lié et tout chat narratif retombe acrobatiquement sur ses pattes. Traduit de l’américain par Anne-Laure Tissut, Actes Sud, 208 pp, 21,80 € (ebook : 15,99 €).