Le centre Pompidou à Paris a annoncé jeudi 2 janvier avoir accueilli 3,2 millions de visiteurs en 2024, soit une hausse de 22 % sur un an. Le musée attribue l’augmentation de sa fréquentation aux temps forts qui ont jalonné 2024, a-t-il détaillé dans un communiqué. Plus de 390 000 visiteurs ont ainsi découvert la rétrospective consacrée à Brancusi, la première depuis celle qui s’était déroulée dans le même lieu en 1995, mais enrichie de nombreux éléments d’archives longtemps bloquées pour une histoire de conflit entre le couple de légataires universels (Brancusi n’avait pas d’enfants) et l’Etat.
Et depuis septembre, 512 000 personnes ont déambulé dans l’exposition foisonnante «Surréalisme», qui célèbre le centenaire du mouvement né avec le Manifeste d’André Breton. Elle reste d’ailleurs visible jusqu’au 13 janvier. D’autres événements culturels ont également amené le public à pousser davantage les portes, comme «la BD à tous les étages» et ses différentes déclinaisons, ou l’hommage rendu au réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul (lauréat d’une palme d’or à Cannes en 2010) à travers ses films, une exposition dédiée et une performance en réalité augmentée.
L’innovation numérique, à travers les contenus en ligne ou des dispositifs à base d’intelligence artificielle pour accompagner les visiteurs, comme dans l’exposition «Brancusi», ont renforcé l’attractivité du lieu, a-t-il estimé.
Des expositions délocalisées pendant la fermeture
Beaubourg, inauguré en 1977, fermera par tranches progressives à partir du mois de mars (et jusqu’à fermeture complète en septembre) en vue d’une vaste rénovation de fond en comble avec notamment d’importants travaux de désamiantage Réouverture prévue donc en 2030. Président du centre Pompidou, Laurent Le Bon a défendu l’option d’une fermeture totale en soulignant notamment la vétusté structurelle d’un bâtiment surnommé à son inauguration, dans un climat de polémique antimoderne, «Notre-Dame de la tuyauterie», et signé du trio Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini.
Pendant cette longue période, il est prévu que la collection et la programmation du musée circulent dans d’autres institutions culturelles, en France et dans le monde.