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Désengagement

La Maison Julien-Gracq menacée de fermeture par les coupes budgétaires annoncées par la région Pays-de-la-Loire

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Le lieu, qui accueille chaque année en résidence des écrivains, s’est vu annoncer la fin prochaine des subventions régionales. Un désengagement qui s’inscrit dans un mouvement plus général assumé par la présidente Horizons de la région, mettant en péril de nombreuses institutions culturelles.

La Maison Julien-Gracq, à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire). (Lea Crespi/Pasco&co)
ParSonya Faure
Cheffe de service adjointe - Culture
Guillaume Lecaplain
Journaliste - Edition
Publié le 17/11/2024 à 17h32, mis à jour le 18/11/2024 à 7h50

Jérémy Fabre est le directeur de la Maison Julien-Gracq qui accueille en résidence chaque année une vingtaine d’écrivains et d’artistes dans une belle bâtisse médiévale de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire). François-Henri Désérable, Grand Prix du roman de l’Académie française en 2021, y a séjourné pour écrire, comme Geetanjali Shree, première Indienne à remporter le Booker Price International en 2022.

Jérémy Fabre a reçu l’appel ce jeudi. «La région m’informait qu’elle se désengagerait “significativement”, dès l’année prochaine de la Maison. Et que ce désengagement serait “complet à terme”.» Un désastre pour ce lieu culturel voulu par le grand écrivain français Julien Gracq, qui avait légué, à sa mort en 2007, sa demeure à la commune de Saint-Florent pour qu’elle devienne «un séjour temporaire de repos ou de travail […] destiné à des écrivains». Aujourd’hui, la région apporte 120 000 euros pour les résidences d’auteurs et 15 000 euros pour le festival que l’association organise. Soit 6