On était bien curieux de voir le jeune acteur Vassili Schneider, 25 ans, porter sur ses épaules l’adaptation au théâtre du best-seller de l’humoriste Panayotis Pascot, son incisif La prochaine fois que tu mordras la poussière, sorti en 2023 et vendu depuis à plus de 200 000 exemplaires, sans compter sa réédition en format poche en août. Très curieux de voir le Franco-Canadien aux boucles châtaines – dernier de la fratrie hallucinante des «clones» Schneider après Niels et Aliocha, connus au cinéma comme à la musique – s’emparer des mots crus et tourments de l’auteur, ce déconneur triste, clair-obscur, dealant comme il le peut avec son inclination dépressive alors que le succès professionnel se précise (il chronique, même pas majeur, au Petit Journal, puis à Quotidien, émissions qui le révéleront), étouffant tant bien que mal son désir des hommes tout en faisant face à la grande figure paternelle, imposante et taiseuse, à l’heure de se questionner sur le poids de la virilité performée transmise de génération en génération.
Fort de la contemporanéité de son tex