Lorsqu’on le contacte lundi 13 octobre, alors que se consolide à Charm el-Cheikh l’accord de paix arraché par Donald Trump, Fadel al-Utol, 44 ans, affiche derrière l’écran un large sourire. «La guerre est finie. Au Proche-Orient, en tout cas, c’est fini», veut croire cet archéologue palestinien réfugié à Genève depuis le 27 mars avec sa compagne et leurs six enfants. Signe qui ne trompe pas : il a fait «[sa] première nuit complète depuis le 7 Octobre». «Surtout», ajoute celui dont une partie de la famille est restée à Khan Younès, «personne dans mon entourage n’est mort depuis trois jours et il y a à nouveau à manger».
Il y avait déjà cru lors de la trêve entre Israël et le Hamas le 19 janvier. A l’époque, le musée d’Art et d’Histoire de Genève (MAH) et son ancien conservateur, l’archéologue Marc-André Haldimann, avaient tenté une première fois de le faire sorti de l’enfer gazaoui, en vain.
Monde nouveau
Fadel al-Utol fait remonter sa passion pour l’archéologie au milieu des années 90, à l’âge de 15 ans. Né dans le camp de réfugiés d’al-Shati, l’adolescent découvrait un monde nouveau alors que démarraient à Gaza des chantiers de f