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Libération
Malaise

Le débarquement très politique d’Agnès Saal du ministère de la Culture

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Connue pour son engagement, la haute fonctionnaire en charge de la mission Egalité et diversité depuis 2018 a été poussée à la démission. Un départ certainement lié à l’arrivée potentielle du RN en juillet, selon les acteurs du milieu.
Agnès Saal à Paris en mai 2018. (Ludovic Marin /AFP)
publié le 25 juin 2024 à 19h12

Une épuration par anticipation ? La procédure visant à ne pas reconduire Agnès Saal, personnage haut en couleur, réputée pour son engagement au sein de divers grands établissements culturels puis dans la mission Egalité et diversité dont elle avait la charge au ministère de la Culture depuis 2018 après l’affaire des factures de taxi qui lui valurent une condamnation, est-elle le signe de la fébrilité qui aurait gagné, depuis l’annonce de la dissolution, la rue de Valois ? Voire une offrande par sacrifice sur l’autel du RN, peu porté sur des combats comme la diversité, qu’il a régulièrement qualifiée de dérive «wokiste» ?

Pas question de céder du terrain au RN

Rembobinons : le 10 mai, sachant qu’il lui faut comme chaque année postuler de nouveau à son propre poste, Agnès Saal prend les devants, envoie son bilan de l’année écoulée et déroule son programme à venir pour la rentrée 2024, date à laquelle doit démarrer son nouveau contrat. Un mois plus tard, le jeudi 13 juin précisément (soit quatre jours après l’annonce surprise de la dissolution), elle est convoquée par le secrétaire général, Luc Allaire, avec qui les relations sont tendues depuis trois ans. D’après nos informations, ce dernier lui aurait reproché son «militantisme». I