Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.
Tout est possible. Même un Festival international de la BD d’Angoulême (FIBD) sans polémique ni levée de bouclier. Il y a bien cette petite mélodie crispante de l’instabilité à la tête du festival, où les directrices et directeurs artistiques se succèdent à un rythme effréné depuis quatre ans (du triumvirat désigné en 2020, il ne reste personne, deux autres départs en loucedé se rajoutant à ces trois-là) au point que chaque année se repose la même question : «C’est qui maintenant à la tête du FIBD ?» Curieux pour un festival de la trempe d’Angoulême. Epuisement, lassitude, incompatibilité, envie d’ailleurs, les raisons de ces départs sont multiples et personnelles. Et on avoue être assez intrigué par le pas de côté que constitue la nomination en juin 2023, avec Fausto Fasulo (en charge du Japon), de Marguerite Demoëte, dont le profil universitaire change du duo éditeur / journaliste qui se voit proposer le poste ces dernières années.
Mais les dommages de cette instabilité chronique restent peu visibles, et le festival peut compter sur une certaine continuité des commissaires qui assurent la perpétuation d’un savoir-faire et