Clermont-Ferrand fait sa mue annuelle : cinémas pleins, bars et restos en surchauffe. Les festivaliers puydômois retrouvent les cinéphiles venus d’ailleurs, fidèles d’année en année, dans une joyeuse transhumance hivernale. Etudiants, anciens et actuels Clermontois sont nombreux à poser des congés pour assister aux projections de courts métrages du festival international. «Ma première venue remonte à 2010, se souvient Sarah Momesso, coordinatrice de la compétition nationale. Je venais d’Avignon. Ce fut un choc : il faisait particulièrement froid : -14 °C et un blizzard monstrueux. Je me demandais où j’étais tombée. En voyant des spectateurs braver la neige pour assister aux séances à 9 heures du matin, j’ai compris l’importance de ce festival.» Avec plus de 160 000 entrées, dont 30 000 scolaires l’année dernière, le festival est une véritable institution. Ici, grands-parents, enfants et petits-enfants partagent la passion du court.
Focus libanais et rétrospective son
L’affiche de cette 47e édition, signée par l’illustratrice Marie Larrivé, recouvre pour la première fois l’immense façade des anciennes pistes d’essai Michelin, à l’entrée de la ville. Sur un fond d’aurores boréales psychédéliques les clins d’œil aux films primés de l’édition précédente y foisonnent, tout en rendant hommage au focus libanais et à la rétrospective consacrée au son. Le festival espère accueillir comme chaque année près de 4 000 professionnels du monde entier et battre son record de 2020 de 170 000 entrées.
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