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Libération
Festival Jazz à la Villette

Le jazzman britannique Omar, machine à soul

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Issu d’une famille d’artistes, biberonné entre la soul et le raggae, le pionnier britannique de l’acid jazz aux huit albums secoue la scène indé depuis bientôt quarante ans. Il se produit samedi au festival Jazz à La Villette.
Le chanteur britannique Omar à Londres. ( Lorenzo Agius/Blunt Music)
publié le 1er septembre 2024 à 15h48

There’s Nothing Like This… Omar ne croyait pas si bien prédire lorsqu’il publia en 1990 ce titre emblématique d’une nouvelle vague anglaise qui déferlait sur l’Europe. Dans ce flot de combos mixant sur l’autel de la house influences aux confins du jazz et réminiscences funk downtempo que l’on baptisa si tôt acid jazz, le natif de South London représentera la voix soul, portée par cette chanson qui a tout du classique. De cet éphémère mouvement qui n’avait pas grand-chose de jazz et vraiment rien d’acide vont éclore certains noms aussi vite apparus que disparus, les Young Disciples en tête, tandis que Galliano, formation phare, fait en cet été l’objet d’une tardive résurrection. Le prénommé Omar lui ne s’est jamais arrêté, mais sa carrière, à l’approche de la quatrième décennie, demeure encore marquée par ses débuts tonitruants. Il jouera au Périphérique ce samedi, à Paris, dans le cadre de Jazz à La Villette.

Trente-quatre ans et une pelletée de singles plus tard, cette sérénade en mode Motown qui le fit flirter avec le top des charts pop demeure son hit le plus tenace sur les plateformes. «Devrais-je regretter d’avoir obtenu dès mon premier disque ce plus gros succès ? Non, parce que cela ne m’a pas empêché d’explorer ensuite de nombreux styles de musiques, ce qui a toujours été le moteur de ma carrière, même si certains vous demandent de reproduire la même recette. Pas mon truc ! Je ne pense pas que les gens aient vraiment besoin de ce qu’ils connaissent déjà. Et