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Théâtre

«Le Procès Pelicot» de Milo Rau : coup de barre à Avignon

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La reconstitution du procès hors norme par le grand metteur en scène suisse qui s’est tenue vendredi soir se voulait un moment historique. La pièce rate son rendez-vous en proposant une compilation sans points de vue des propos tenus.
Représentation du «Procès Pelicot» au festival d'Avignon, le 18 juillet 2025. (Christophe Raynaud De Lage/Festival d'avignon)
publié le 19 juillet 2025 à 14h44

Il pleut quelques gouttes, ce matin, à Avignon. C’est un événement. En tout cas, davantage que la soirée très attendue, ovationnée, et retransmise en direct dans divers cafés de la ville et par des médias, intitulée le Procès Pelicot et mise en espace par le grand metteur en scène suisse Milo Rau avec le concours d’une cinquantaine d’actrices, d’acteurs, de personnes notables présentes dans la ville, ou ayant travaillé au tribunal pendant le procès. Y participent des acteurs connus – Marie-Christine Barrault, Ariane Ascaride, Robin Renucci, Adama Diop, Marie Vialle ; des directeurs de lieux et metteures, metteurs en scène – Eva Doumbia, Samuel Achache, Vincent Baudriller ; des personnalités de la société civile – Françoise Nyssen au conseil d’administration du festival, la militante écologiste Camille Etienne ; de jeunes actrices et acteurs – Alison Dechamps, découverte dans la Distance et Nadège Cathelineau. Bref, une pluralité. Tous, la partition à la main, se lèvent, lisent à la barre, très bien et de manière différenciée. Et resteront au plateau coincés sur leurs bancs dans l’ébauche du tribunal, ne pouvant ni s’endormir, ni bouger,