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Le RN et la culture (1/4) : à Perpignan, «les artistes évoluent dans un climat de méfiance»

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Passage en force à la tête de la scène nationale, invitation de personnalités de droite dure, événement nostalgique de l’Algérie française… dans la ville dirigée depuis quatre ans par Louis Aliot, les acteurs de la culture dénoncent une politique culturelle favorisant le «repli sur soi».
Louis Aliot, maire RN de Perpignan, le 2 septembre 2023, lors de l'inauguration du festival de photojournalisme Visa pour l'image. (Jc Milhet/Jc Milhet)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 17 juin 2024 à 19h19

Après une plongée au cœur de la commission culture de l’Assemblée nationale, où siégeaient 11 députés RN, Libé s’est intéressé aux politiques culturelles menées localement par le RN. Première étape à Perpignan (Pyrénées-Orientales), avant Villers-Cotterêts (Aisne), Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais) et la région Grand Est.

«Perpignan la rayonnante» : voilà le slogan choisi par l’équipe de Louis Aliot, patron RN de la ville depuis quatre ans. L’un des derniers «événements» en date en dit long sur les initiatives choisies par la mairie pour «rayonner». Début mai, un «Printemps de la liberté d’expression» donnait en effet la parole à quelques «personnalités éloquentes», au rang desquelles Henri Guaino, ancienne plume de Sarkozy, le professeur Henri Joyeux, interdit d’exercice pour des propos antivax, ou encore l’identitaire octogénaire Alain de Benoist, ancien phare de la «Nouvelle Droite». Quelques semaines plus tôt, une expo photo organisée par la ville et le Cercle algérianiste de Perpignan dressait un parallèle entre les méthodes et la stratégie du FLN et celles du Hamas.