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Le RN et la culture (3/4) : à Bruay-la-Buissière, le concours de Miss qui cache la forêt

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Dans la ville du Pas-de-Calais, tombée entre les mains du RN en 2020, le poste d’adjoint à la culture a été supprimé, et le service des affaires culturelles remplacé par un «pôle événementiel» raboté de la plupart de ses salariés.
Le maire RN de Bruay-la-Buissière Ludovic Pajot en compagnie de Jordan Bardella et Caroline Parmentier pendant la campagne des législatives. (Stephane Dubromel/Libération)
publié le 19 juin 2024 à 8h22

Après une plongée au cœur de la commission culture de l’Assemblée nationale, où siégeaient 11 députés RN, Libé s’est intéressé aux politiques culturelles menées localement par le RN. Troisième étape à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), après Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Villers-Cotterêts (Aisne) et avant la région Grand Est.

La culture, un gros mot ? A Bruay-la-Buissière, 22 100 habitants, où la liste «La France revient» de Jordan Bardella a recueilli 63,45 % des voix aux élections européennes le 9 juin, le mot culture a disparu de l’organigramme. La commune des Hauts-de-France, ex-cité minière qui votait jusqu’alors à gauche (PS), a confié en 2020 les clés de la mairie à Ludovic Pajot, député RN du Pas-de-Calais. Sous sa mandature, en quatre ans, tout a bougé, les têtes, les associations, la programmation. Une fois les équipes précédentes au placard, c’est Robert Mille qui a supervisé la politique culturelle pendant quatre ans. Mais, en février 2024, subitement, l’homme a été écarté et son poste tout bonnement supprimé. Il n’y a désormais plus que huit adjoints à la mairie et non plus neuf : à la poubelle donc le poste d’adjoint à la culture. «J’ai voté contre mais j’étais seul, rapporte Arnaud Vanderhaeg