Après une plongée au cœur de la commission culture de l’Assemblée nationale, où siégeaient 11 députés RN, Libé s’est intéressé aux politiques culturelles menées localement par le RN. Troisième étape à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), après Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Villers-Cotterêts (Aisne) et avant la région Grand Est.
La culture, un gros mot ? A Bruay-la-Buissière, 22 100 habitants, où la liste «La France revient» de Jordan Bardella a recueilli 63,45 % des voix aux élections européennes le 9 juin, le mot culture a disparu de l’organigramme. La commune des Hauts-de-France, ex-cité minière qui votait jusqu’alors à gauche (PS), a confié en 2020 les clés de la mairie à Ludovic Pajot, député RN du Pas-de-Calais. Sous sa mandature, en quatre ans, tout a bougé, les têtes, les associations, la programmation. Une fois les équipes précédentes au placard, c’est Robert Mille qui a supervisé la politique culturelle pendant quatre ans. Mais, en février 2024, subitement, l’homme a été écarté et son poste tout bonnement supprimé. Il n’y a désormais plus que huit adjoints à la mairie et non plus neuf : à la poubelle donc le poste d’adjoint à la culture. «J’ai voté contre mais j’étais seul, rapporte Arnaud Vanderhaeg