Les Arènes est un film de foot, pas de sport. Il intrigue pour cette raison, en dépit des maladresses – le film démarre vraiment vers la quarantième minute, quand il ressaisit ses enjeux. On ne verra du jeu de jambes qu’un jonglage court de Brahim, le héros champion en herbe, un peu plus tard un match improvisé avec les jeunes de quartier. Intriguant également, que Camille Perton soit une femme, cinéaste amatrice de foot infiltrée dans ce milieu d’hommes dont elle décide de raconter le désir homophile. Elle emprunte au genre précis de gangsters innocents (un peu à la Téchiné), et transforme une scène de vestiaires en une scène de désir, une séquence de négociations en échange d’amour. La bonne surprise vient ainsi de ce culot, de la sensualité clairement pédé qui se dégage : les Arènes est un film de mecs qui négocient, non de sportifs au passement de jambes. Une femme au principe de cette fiction de mercato-libido est autant réjouissante, si l’on veut, que la danse de Cyd Charisse et des boxeurs dans Beau fixe sur New York, ou le numéro de Jane Russell au milieu des gymnastes des Hommes préfèrent les blondes. Les Arè
Cinéma
«Les Arènes» de Camille Perton : deal au trésor
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Ilies Kadri incarne Bachir et Sofian Khammes son cousin.
par Camille Nevers
publié le 6 mai 2025 à 19h52
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