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Les créateurs, variable d’ajustement dans la course à l’IA ?

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Alors que Rima Abdul Malak a lancé mi-septembre le premier comité de l’IA générative censé mettre la France sur les rails de cette technologie en plein boum, l’entreprenariat culturel, l’«investissement» et l’«innovation» semblent avoir été préférés aux créateurs et à la régulation.
Lors d'un hackathon consacré aux bénéfices potentiels de l'IA à la Maison de la radio et de la musique, à Paris, le 26 septembre. (Dimitar Dilkoff/AFP)
publié le 5 octobre 2023 à 16h51

Les créateurs, grands oubliés de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle ? Cela fait près de quinze jours que la Première ministre a dévoilé les noms du premier comité de l’IA générative, groupe censé mettre la France sur les rails de cette technologie en plein boum. En renfort de ce comité, une équipe de cinq personnes dédiées à la culture a été désignée : Antonin Bergeaud, économiste de la croissance, Marion Carré, cheffe d’entreprise, Bruno Patino, président d’Arte, Benoît Carré, musicien familier des IA, et Alexandra Bensamoun, professeure de droit, conseillère du ministère de la Culture en matière de propriété littéraire et artistique. Une task force très orientée vers l’entrepreneuriat culturel. Effectivement, dans un contexte extrêmement concurrentiel où Chine et Etats-Unis investissent massivement dans l’IA, il paraît essentiel – et urgent – de définir les enjeux économiques et éthiques de cette technologie. Mais cela doit-il se faire sans les créateurs ?

Ultra réalistes et créatifs

Parmi les membres du comité culture, seul Benoît Carré, musicien, se place de leur côté. Et Bruno Patino, ex-