La boussole des amateurs d’art s’affole. Entre la fermeture du centre Pompidou, le Grand-Palais prêt à rafler la mise, la réouverture prochaine du Lam à Villeneuve-d’Ascq et celle, le 25 octobre, de la nouvelle adresse de la Fondation Cartier – la plus ancienne des fondations privées – dans un quartier du Louvre qui fait peau neuve, c’est toute une cartographie de l’art qui est bouleversée. Pourtant, une programmation époustouflante s’offre à nous cet automne. Libé a repéré pour vous quelques-uns des rendez-vous incontournables ou confidentiels de cette rentrée.
Cinq blockbusters venus d’une autre Amérique
Alors qu’après-guerre, les Etats-Unis damaient le pion à la France, l’extraordinaire coup de frein initié par Donald Trump début 2025, laissant craindre un recul majeur sur tous les plans – la recherche, les musées, les droits civiques – pourrait renverser la vapeur. Cet automne à Paris, cinq expos majeures nous servent sur un plateau ce que les Etats-Unis ont produit de meilleur ces dernières décennies : de l’art sharp et conceptuel, des croisements fertiles entre pratique et théorie et de la peinture insolente.
«Minimal» à la Bourse de Commerce, à Paris
Cet automne chez Pinault, à Paris, c’est tapis rouge pour Jessica Morgan, la directrice star de la Dia Art Foundation près de New York, qui orchestre une grande exposition dédiée au minimalisme. Avec leurs formes épurées, leurs gestes tout en retenue s’inclinant devant le matériau (synthétique ou naturel), leurs couleurs nettement délimitées, les œuvres minimalistes tiennent à deux fois ri