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Enquête

Tableaux éparpillés, soupçons d’abus de confiance, intervention du FBI... Les incroyables facettes de la succession Vasarely

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Alors que l’affaire a rebondi cette année à Porto Rico avec la saisie de 112 œuvres par le FBI, enquête sur cet épique feuilleton judiciaire et les manœuvres du petit-fils du maître de l’op art, Pierre Vasarely, qui compte désormais sur le centre Pompidou pour se refaire une réputation.
Pierre Vasarely devant la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence, le 8 décembre 2023. (Olivier Monge /Libération )
publié le 27 décembre 2023 à 12h45

Des centaines de tableaux volatilisés ou disséminés à travers le monde, une avalanche de procédures civiles et pénales, plus de quinze ans d’enquête durant lesquels pas moins de six juges d’instruction se sont relayés jusqu’à une récente saisie surréaliste du FBI à Porto Rico : la succession Vasarely n’en finit pas de faire des vagues. Dans les années 70, ils étaient trois : Picasso, Dalí et Vasarely. A l’époque, les formes géométriques du chef de file de l’art optique saturent l’espace public et l’imaginaire collectif, et font vibrer les intérieurs des Français et les fleurons de l’industrie hexagonale dont il conçoit les logos, de Renault à L’Oréal. Hors des frontières, Vasarely s’invite sur la pochette Space Oddity de David Bowie et donne la berlue à Brian de Palma qui filme le vernissage d’une exposition du MoMA restée culte, «The Responsive Eye». En clair, Victor Vasarely, ami du président Pompidou dont il signe le portrait officiel qui flotte toujours dans le forum de Beaubourg, est partout.

Cinquante ans plus tard, que reste-t-il de Vasarely ? Le feuilleton judiciaire n’a-t-il pas éclipsé l’œuvre de l’artiste d’origine hongroise dont l’image et la cote ont pâti des scandales successifs ? A l’heure où la fondation Vasarely à Aix-en-Provence tente de renaître de ses cendres, Libération a enquêté sur cette incroyable saga et le jeu trouble de Pierre Vasarely, petit-fils de l’artiste en guerre avec sa famille. Lequel peut aujourd’hui compter sur le soutien du