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«Les Quatre Saisons» sur Netflix, duos en couleurs

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Dans ce vaudeville feutré aux gags bien ficelés avec Tina Fey et Steve Carell, l’équilibre des vacances de trois couples d’amis se retrouve bouleversé par une rupture inattendue.
Dans «les Quatre Saisons», le gag surgit lentement mais sûrement de nulle part, via, entre autres, une compétition de frisbee ou une voiture à pédales à six places. (Jon Pack/Netflix)
publié le 2 mai 2025 à 14h14

En 2010, Tina Fey et Steve Carell étaient parmi les gens les plus drôles du monde dans leur sitcom de bureau respective 30 Rock (les coulisses d’un show à la Saturday Night Live) et The Office (la vie et l’ennui dans une boîte de vente de papier), mais faisaient curieusement peu d’étincelles en époux voulant épicer leur vie conjugale dans le film Crazy Night. Rebelote en 2025 dans ce remake d’un obscur film de 1981 réalisé par Alan Alda et apparemment très cher à Fey, avec le bénéfice de la maturité et de la distance.

Dans les Quatre Saisons, ils sont mariés, mais pas ensemble, moitiés dans trois couples de vieux amis qui ont pour tradition de partir en vacances ensemble : Kate (Fey) et Jack (Will Forte, compère méconnu de Fey au SNL) sont les pantouflards ; Nick (Carell) et Anne (Kerri Kenney-Silver) sont les plus financièrement confortables ; Danny (Colman Domingo, dans un rare emploi comique) et Claude (Marco Calvani) sont aux prises avec les pulsions autodestructrices du premier. Un de ces duos rompt sans prévenir, bouleversant l’équilibre relationnel de la bande en goguette.

Le temps n’est plus au burlesque frontal d’antan de Fey (en personnage de cartoon intello) et de Carell (en embarras ambulant), mais à un sens du farfelu plus diffus, enfoui sous une méditation express (huit épisodes) sur l’usure du mariage au fil des saisons, des séjours et de Vivaldi dans des lieux de villégiature variés (une maison de campagne au printemps