Guillermo Guiz ? Physiquement, une sorte d’Ashton Kutcher sans le glow hollywoodien, suprêmement plus belge. Sur scène, un plaisantin qui sait y faire avec l’autodépréciation gorgée de bile noire – parmi les rares à tirer son épingle du jeu sans lasser dans la jungle surpeuplée du stand-up. On en trouvera une nouvelle illustration dans ce troisième spectacle, emmené par une question que tout un chacun devrait se répéter trois fois par jour devant le miroir : «Je serais pas en train de devenir un baril de merde ?» Jamais le dernier à se trouver médiocre, le comique le dit comme il le pense, placide, les mains dans les poches : il ne se serait pas imaginé gagner (très) confortablement sa vie en mimant l’hélicobite dans un théâtre de 500 personnes. Partant du principe que les présentations ont été faites dans les one-man shows précédents (récit des origines, relation au père…), Guillermo Guiz se détache globalement de l’exposé biographique.
Le raz-de-marée d’humoristes en activité dans les salles de France l’interroge. La reconnaissance qu’il tire de cette «formidable ascension sociale temporaire» (titre du spectacle) aussi. Alors le quadra né à Etterbeek, dans un milieu populaire où l’on n’employait