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Roman

«A la recherche du vivant» d’Iida Turpeinen, vaches en l’espèce

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La découverte du rôle de l’homme dans l’histoire de l’extinction d’un mammifère marin, un premier roman de la Finlandaise Iida Turpeinen.
Un squelette de rhytine de Steller, visible au musée des Confluences à Lyon. ( Vassil)
publié le 30 août 2024 à 16h00

On peut lire sur l’écriteau : «Rhytine de Steller, Hydrodamalis gigas.» Il désigne un énorme squelette de plus de 9 mètres de long, il berne les enfants qui croient avoir devant eux la charpente d’un dinosaure. Ce spécimen trône au musée d’histoire naturelle d’Helsinki, l’un des rares qui existe dans le monde (1). Cette fascinante relique d’un autre âge provient d’un mammifère marin de l’ordre des siréniens (comme les lamantins et les dugongs). Son extinction, et l’histoire de la conservation de son squelette, a inspiré un premier roman lié à l’histoire des sciences de la Finlandaise Iida Turpeinen (son sujet de thèse universitaire porte d’ailleurs sur les sciences naturelles et la littérature).

Il est souvent fait appel au récit d’expéditions épiques du XVIIIe siècle quand il s’agit de découvrir des espèces de faune ou de flore. Le désir de collecter, de répertorier et de marquer de son nom a poussé sur les mers de nombreux scientifiques. A la recherche du vivant commence ainsi par un navire qui part cartographier les côtes de Sibérie pour l’impératrice Anne de Russie. A bord, le capitaine Vitus Béring (qui donnera son nom à l’île où il mourra, à la mer et au fameux détroit) et son équipage, plus un naturaliste au tempérament passionné, Georg Wilhel