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Reportage

A Marseille, pour les décrocheurs, «le lien avec les parents est la condition sine qua non de la réussite»

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Dans le quartier Félix-Pyat, les élèves d’un des quinze micro-collèges ouverts dans la ville méditerranéenne à la rentrée 2022 renouent avec l’école.
(Roxane Lumeret/Libération)
par Anaïs Sautier
publié le 29 novembre 2023 à 2h28

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

Il existe 111 quartiers à Marseille, dont celui-ci que les élèves appellent du nom du collège de secteur, Versailles. Planté dans le troisième arrondissement de la ville qui bat tous les records : 52 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et la moyenne d’âge ne dépasse pas 35 ans. Quartier d’immigration jeune, extrêmement pauvre, antichambre des Quartiers-Nord pourtant situé à deux pas du centre-ville. Récemment, le collège a été rebaptisé Joséphine-Baker, mais mieux vaut utiliser l’ancien nom quand on demande son chemin.

Après une longue rue bordée d’alims, de taxiphones et de boulangeries apparaît le bâtiment reconstruit à neuf l’an dernier au même emplacement, à fleur d’autoroute. Plus de 500 élèves y sont scolarisés. Et depuis septembre 2022 et le lancement du plan Marseille en grand, 15 élèves sont accueillis au sein d’un des 15 micro-collèges de la ville. Ce dispositif de 5 milliards d’euros en destine 1,5