Dans une petite ville côtière d’Afrique de l’Est sous domination anglaise, en 1899, une silhouette exténuée s’effondre devant l’échoppe d’Hassanali effaré. C’est un msungu, un blanc, un écrivain et aventurier britannique qui s’appelle Martin Pearce. Bientôt il tombe amoureux de Rehana Zakariya, la sœur de son sauveur. «Qu’est-ce qui pouvait pousser un Anglais de son milieu – l’université, les colonies, c’était un lettré – à engager une affaire de ce genre avec la sœur d’un boutiquier d’une petite ville côtière d’Afrique orientale ?» La malédiction sociale va peser sur la descendance de Rehana et sur la vie, dans les années 50, des deux frères Amin et Rashid – le deuxième finira par quitter le pays en 1963 et émigrer en Angleterre. Le roman en trois parties s’intitulait à l’origine Desertion, on pense bien sûr à celle des hommes qui abandonne les femmes. Ce n’est pas la seule. Avec Adieu Zanzibar, Denoël poursuit sa réédition et publication des romans du Tanzanien Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature en 2021, qui était de passage à Paris mi-juin.
Vous êtes vous inspiré d’une histoire vraie pour Martin Pearce et Rehana Zakariya ?
Ce n’est pas de la pure invention. Une scène du film Out of Africa m’en a donné l’idée. Dans le roman, Karen Blixen ne mentionne pas les funérailles de Berkeley Cole, l’ami de Denys Finch Hatton. Ma