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Adelheid Duvanel, «à travers un filet noir qui bouge»

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Le cahier Livres de Libédossier
Publication de «la Correspondante», recueil de courts textes de l’autrice suisse dans lesquels même la nature n’est pas fiable.
Adelheid Duvanel en 1985. (Brigitte Friedrich/Interfoto. Aurimages)
publié le 2 mai 2025 à 15h23

Peut-être sont-ce les personnages d’Adelheid Duvanel qui parlent le mieux des textes d’Adelheid Duvanel, née en 1936, suicidée en 1996, et dont la nationalité suisse, les séjours en hôpital psychiatrique et la brièveté des proses peuvent évoquer Robert Walser. La Correspondante est le dernier recueil paru du vivant de l’autrice dont les éditions Vies parallèles ont déjà traduit Délai de grâce et Anna et moi en 2018 et les éditions Corti la Maison disparue et Histoire de vent en 2023 et 2024 (elle a publié en tout sept recueils). Un des trente-trois courts textes de la Correspondante est intitulé «Fuite». «Gertrud, à qui les critiques certifient qu’elle a écrit un livre certes naïf et trop émouvant, mais nullement faible (elle y avait mis toute sa force), voit le monde à travers un filet noir qui bouge.» S’il fallait être une «con