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Agnès Gruda et Marie Semelin : deux romans et une promesse d’Israël

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Dans «Ça finit quand, toujours ?» et «les Certitudes», les autrices et reporters entrecroisent destins et générations. Elles mènent leurs personnages vers une destination commune, l’Etat hébreu.

Agnès Gruda et Marie Semelin. (Roby Beaudoin et Marie Rouge)
Publié le 12/09/2025 à 8h26

Le livre sur la place

Critiques, interviews, sélection... «Libé» vous guide dans les allées de la 47e édition du Salon du livre de Nancy, grand rendez-vous de la rentrée littéraire, qui se tient du 12 au 14 septembre.

Cette rentrée littéraire offre aussi du romanesque. Deux premiers romans, d’une incroyable ampleur tout en étant profondément ancrés dans le réel, explorent les thèmes de l’identité ou de l’appartenance à un pays, une culture, une religion, en balayant la vie de plusieurs générations, des années 50 jusqu’à aujourd’hui. Et la création d’Israël est au cœur de chacun de ces deux livres écrits par des femmes toutes deux reporters.

D’origine polonaise, la québécoise Agnès Gruda raconte une saga familiale sur cinq générations et trois continents dans Ça finit quand, toujours ? qui vient de remporter le prix Stanislas du premier roman. Une saga portée de bout en bout par des femmes fortes, faibles, drôles, amoureuses, solitaires, bagarreuses, oui, prêtes à tout pour défendre leur homme, leurs enfants, leur vie face aux guerres et à l’exil. La fin du premier chapitre donne le ton. A Varsovie, Nina accouche de son premier enfant. Percluse de douleur, elle croise le regard bienveillant d’une autre femme enceinte qui tente de la rassurer. Quelques heures plus tard, elles se retrouvent dans la salle de repos, chacune son bébé dans les bras. Nina a eu une fille, prénommée Ewa, et Pola un garçon dénommé Adam. Adam et Ewa sont donc nés au même moment, la même nuit, dans le même hôpital. La coïncidence va lier les deux femmes et leur descendance à jamais.

«Je ne suis plus citoyen de ce pays où je suis né»

A travers elles, leurs maris, Marek et Andrzej, et un autre couple du quartier, Heniek et Teresa, on va vivre la mort de Staline, l’