Londres a un pouvoir de suggestion au-delà de la normale, et de nombreux écrivains en ont tiré des textes inoubliables, imaginaires ou pas. Rien que les deux auteurs anglais auxquels le livre est dédié, Michael Moorcock et Iain Sinclair, ont célébré la capitale britannique. Moorcok a livré un Mother London en 1988, réputé intraduisible, sorti en français en 2002 (Denoël «Lunes d’encre»). Sinclair ne l’a pas fantasmée, mais littéralement arpentée, littérairement explorée, en particulier dans London Orbital (paru en 2002). Il y en a bien d’autres, J.G. Ballard, Neil Gaiman, Jonathan Stroud… C’est l’époque victorienne qui a généralement la faveur, souvent steampunk. Cette ville représente aussi un territoire de prédilection pour l’occulte, et ses bas-fonds façon Dickens ouvrent dans la fiction la possibilité d’une autre ville, souterraine ou alternative. Avec sa saga Long London, Alan Moore construit sa propre légende londonienne, dont le premier tome, le Grand Quand, vient d’être traduit chez Bragelonne, un livre joliment bleuté, avec le London Bridge sur la couverture signée Nicolette Caven qui fait penser à
Mardi SF
Alan Moore : Londres, divine arcane
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Science-Fiction dossier
Alan Moore à Londres, en octobre 2017. (Immo Klink/Libération)
publié le 15 octobre 2024 à 19h52
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