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Interview

Andrew O’Hagan : «“Caledonian Road”, un roman orchestral»

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Le dernier roman de l’écrivain écossais, «Caledonian Road», centré sur Londres, se veut un portrait social et politique de ce qu’est devenue la société britannique, à la manière de Dickens.

Andrew O'Hagan, à Paris, en juin 2025. (Franck Ferville /VU)
Publié le 11/09/2025 à 23h29

Le livre sur la place

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Roman monumental dans le Royaume-Uni post-Brexit, Caledonian Road est une fresque satirique et réaliste qui traverse les coulisses du monde de l’art, des politiques, des oligarques russes, des influenceurs, des aristocrates corrompus. Entretien avec l’écrivain écossais Andrew O’Hagan.

Comment est né Caledonian Road ?

Je n’avais pas trouvé le roman que je voulais lire sur la société londonienne, sur ce qui était arrivé au Royaume-Uni au cours des trente dernières années. Un endroit tellement coupé, non seulement de son propre passé, mais aussi de l’avenir de l’Europe. J’ai commencé à réfléchir à la façon dont Londres était devenu le centre symbolique de cette paralysie. Depuis près de quarante ans que j’y vis, j’ai assisté à énormément de changements. Quand Tony Blair a été élu, la première chose qu’il a faite a été de déréglementer la finance, alors qu’il était censé être de gauche. Ce premier acte a entamé un proces