Icône. Le mot revient presque systématiquement dans les articles la concernant. Rien que dans Libération : «Une icône» (1998, en portrait de dernière page), «l’icône militante» (2013, dans un entretien croisé avec Virginie Despentes), «cette icône» (2023, dans une tribune d’enseignants). A priori, rien de plus bêtement littéral que de voir ainsi Angela Davis rejoindre entre autres Andy Warhol, Monique Wittig et Diego Maradona dans le nuancier des «Icônes» des éditions Pérégrines, collection souhaitant «appréhender les figures marquantes de la culture contemporaine dans tous les domaines» pour «saisir leur œuvre au feu vif d’une lecture personnelle et profonde» ? Et pourtant, la première question à se poser est bien celle-ci : Angela Davis est-elle une «icône» – ou est-il pertinent de la définir comme telle ? Oui et non répond Najate Zouggari, sociologue et enseignante de philosophie en lycée, da
Essai
Angela Davis, portrait de la militante en «icône vivante»
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Angela Davis, le 18 mars 2013 à Paris. (Jerôme Bonnet/Libération)
par Thomas Stélandre
publié le 7 février 2024 à 18h38
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