Ils nous horrifient ou nous dégoûtent. Pourtant, piranhas, scorpions, guêpes, serpents ou sangsues ont des superpouvoirs fascinants, des modes de vie étonnants. Accessible et beau, le livre de l’éthologue Jessica Serra fourmille d’informations scientifiques, mais aussi historiques et mythologiques, sur une trentaine d’animaux mal aimés.
Nous voilà saisis par le regard pénétrant du loup, doté d’une intelligence hors normes. Comme le corbeau, ce surdoué aux compétences cognitives comparables à celles des grands singes. Ou la pieuvre, reine de l’évasion et bâtisseuse de cités sous-marines. Les rats savent conduire des mini-voitures électriques. La murène et le mérou, eux, coopèrent pour chasser.
Le mâle se «dissout» dans sa dulcinée
Côté «concours de laideur», voici le rat-taupe nu, seul mammifère à ne pas voir le risque de mortalité augmenter avec l’âge et dont l’organisation sociale est calquée sur celle des insectes. Ou la hideuse baudroie des abysses, dont le mâle se «dissout» dans sa dulcinée lors de l’accouplement, ne lui laissant que ses testicules.
Les charognards sont là aussi, eux dont le rôle écologique est essentiel. Saviez-vous que dans l’Egypte antique, les hommes gavaient les hyènes, appréciées pour leur chair ? Ou que la collerette du vautour le protège des dégoulinures de sang ?
Quelques découvertes parmi mille autres : 57 espèces de requins sont capables d’émettre de la lumière, le crapaud Pipa pipa «accouche» par la peau, les oreilles du diable de Tasmanie rougissent en cas de colère, le venin de certaines araignées traite l’épilepsie, et le casoar, cousin casqué de l’autruche, a une mère volage et un papa poule.