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Littérature

Anne Serre : «Je suis pleine d’images que je convertis en langage»

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Rencontre avec l’autrice de «Vertu et Rosalinde», recueil d’histoires brèves dont la narratrice est tantôt enfant tantôt adulte, et où l’on croise un Hamlet un peu paresseux et un fâcheux, ancien camarade de lycée.

Anne Serre, le 1er octobre, à Paris où elle vit. «Il y a un ton britannique que j’aime beaucoup, celui des fils de pasteurs. Ils ont une fureur morale.» (Nyo Jinyong Lian/Libération)
Publié le 10/10/2025 à 17h06

Née en 1960, autrice d’une vingtaine de livres, Anne Serre est traduite en Angleterre, aux Etats-Unis et en Allemagne notamment. En 2022 elle remportait le Goncourt de la nouvelle pour Au cœur d’un été tout en or (Mercure de France). En juin 2025 elle arrivait en finale de l’International Booker Prize pour Un chapeau léopard (Mercure de France, 2008). Ses ouvrages sont très différents les uns des autres mais dans chacun d’entre eux, romans ou nouvelles, Anne Serre joue. Son univers et son écriture sont espiègles, proches du conte. Elle est une grande écrivaine contemporaine, et une grande écrivaine de la subtilité. On a l’impression, en la lisant, de discuter avec une personne très intelligemment amusée par ce qu’elle observe.

Vertu et Rosalinde, son dernier livre, est un recueil de trente histoires brèves dont la narratrice, enfant parfois, adulte à d’autres moments, est écrivaine et raconte ce qui lui arrive, ou une scène étrange de sa jeunesse, parle d’une personne qu’elle a rencontrée, ou d’une amie avec laquelle elle aime obser