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Jeudi polar

«Antoine, un fils aimant», aux sources de la violence

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Dans son deuxième polar, Sandrine Cohen redonne vie au personnage de Clélia, enquêtrice de personnalité déjantée et incroyablement perspicace.
Sandrine Cohen construit son histoire autour de l'acte d'Antoine, lycéen brillant et sans aspérités, qui a tué son père d’une balle en pleine poitrine avec un fusil de chasse. (Solid Maks/Getty Images)
publié le 13 février 2025 à 8h54

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Dans la banlieue bourgeoise de Meudon, une famille sans histoire s’apprête à partager le traditionnel déjeuner du dimanche quand l’impensable se produit : le fils de 17 ans, Antoine, lycéen brillant et sans aspérités, pointe un fusil de chasse sur son père, le coup part et l’homme est tué sur le coup d’une balle en pleine poitrine. Antoine appelle aussitôt police secours et l’opératrice entend en toile de fond le hurlement de la petite sœur découvrant le corps de son père baignant dans une mare de sang. Quand la police se pointe sur la scène, l’environnement est nickel, une salade de tomates attend encore sur la table, rien ne traîne, les deux autres membres de la famille semblent sous le choc. Le fils explique que son père est chasseur, qu’il voulait le pousser à essayer l’arme et que le coup est parti tout seul. Il était convaincu que l’arme n’était pas chargée. Un stupide accident de chasse en somme.

Au commissariat d’Aubervilliers, on prend l’affaire très au sérieux. Au point de demander à l’enquêtrice de personnalité Clélia Rivoire d’étudier la vie d’Antoine et ses relations avec le reste de la famille. Quelque chose sonne f