Sorti le 26 septembre 2024, l’Atlas inutile de Paris ne l’a pas été pour lui-même vu son succès. Au classement des librairies indépendantes Datalib, il demeure dans la course trois mois après l’allumage sur les tables, avec une honorable 19e place. Inclassable et intrigant, il a sans doute incarné un des cadeaux idéals à offrir pour Noël, entre le beau livre et le gentil canular. L’idée n’a rien de fantastique : on a tous vu passer des atlas insolites de Paris, des «Paris secret» ou autre «Paris souterrain». Celui-ci ne recense pas la rue la plus longue ou le jardin extraordinaire caché des passants. Il est bien plus iconoclaste : Sens du vent, orientation des rues, îles disparues, pêche à la ligne, belles vues, bandes de jeunes, hurluberlus, provinciaux ou adresses de Baudelaire (plus de quarante !). Au bout des cent cartes inutiles compilées par Vincent Périat, un fleuriste quadragénaire, sont scrupuleusement mentionnées ses sources, souvent issues d’atlas (la carte des vacheries parisiennes vient par exemple de l’Atlas des Parisiens de la Révolution à nos jours), de surf en ligne, de lectures «assommantes» et «paresseuses».
Où se cache le plus vieux terrain de basket du monde ?
L’Atlas inutile de Paris flatte le goût du détail et de l’anecdote. Mazette : «l’immense cèdre du Liban du Jardin des Plantes a été rapporté d’Angleterre dans le chapeau du botaniste Bernard de Jussieu» (carte N°009). Saviez-vous que Paris était partiellement pavé de bois jusqu’au début du XXe siècle ? Il reste