Chaque fois que Jean-Paul Didierlaurent publie un livre, on le présente ainsi : «Par l’auteur du Liseur du 6 h 27.» C’est qu’avec son premier roman, en 2014, il est devenu spectaculairement célèbre. Trois romans plus tard, Malamute a été tiré, pour commencer, à 16 000 exemplaires. Deux histoires avancent en parallèle avant que les parallèles se rencontrent et se confondent. 1976 : Pavlina Radovic tient son journal en tchèque. Elle se sent seule, heureusement il y a la voisine, qui devient une amie et lui apprend le français. Dragan, mari de Pavlina, veut monter une entreprise de chiens de traîneau avec ses splendides Malamute du grand Nord. Il n’y arrivera pas. Les villageois voient d’un mauvais œil que leurs brebis soient égorgées. 2015 : c’est bientôt Noël. Un bûcheron octogénaire, Germain, pour faire plaisir à sa fille qui s’inquiète, accepte d’héberger un petit-neveu, Basile, censé surveiller son pilulier. Basile est dameur. Comme le vieux, et comme la voisine qui vient de s’installer dans la maison abandonnée par les Radovic, Basile a un drame dans sa vie. Une «Bête» rôde pour consolider le tout, allégorie de la culpabilité.
Où sommes-nous ?
Nous sommes dans un roman noir qui se passe à la montagne, avec des arbres et de la neige. A un moment, le réchauffement climatique fait des siennes, il y a du spritz à Noël au lieu du vin chaud, et il n’est plus question de skier. Puis la neige revient, mais en quantité inquiétante. On est bien au chaud, confortable, dans cette intrigu