Si la forêt des grands auteurs de SF français a tendance à se clairsemer (Roland Wagner, Ayerdhal, Philippe Curval…), Jean-Pierre Andrevon, 87 ans, reste droit dans ses bottes. L’actualité, bonne fille, lui fait le beau cadeau de rendre hommage à la fois à son passé et à son présent.
Le passé, c’est l’édition d’une intégrale de son cycle majeur, Gandahar, saga de sept romans et six nouvelles qui connut en 1987 une adaptation cinématographique par René Laloux et Philippe Caza. Andrevon lui-même s’est beaucoup impliqué dans cette anthologie, allant jusqu’à lui rajouter un roman prologue, la Reine de Gandahar, qui précise les origines de Gandahar. On y découvre cette terre bénie des dieux, cette planète Tridan peuplée de descendants de terriens ayant fui leur monde ravagé par la guerre, le surpeuplement et le réchauffement climatique. Monde agricole et paisible, limitant les machines