Menu
Libération
Chroniques

Avec «Vallée du silicium», Alain Damasio a la tech bien faite

Article réservé aux abonnés
Science-Fiction dossier
En 2022, l’écrivain technocritique a passé un mois à San Fransisco. De son immersion dans la Silicon Valley, il a tiré «Vallée du silicium», un recueil de chroniques sur notre aliénation au numérique et des réflexions pour la dépasser.
A l’université californienne Berkeley, qui entretient des liens très forts avec la Silicon Valley. (Laura Morton)
publié le 15 mai 2024 à 17h40

Alain Damasio vient de terminer l’enregistrement de l’émission Bistroscopie avec Charline Vanhoenacker à la brasserie A la fontaine, près de la Maison de la Radio, dans le XVIe arrondissement de Paris. En cette mi-avril, l’écrivain parle tant qu’il peut de la Vallée du Silicium. Il n’est pas du type à faire les choses à moitié. Et cinq ans ont passé depuis son dernier livre, les Furtifs (La Volte, 2019). Entre-temps, avec l’argent du succès, il a construit et consolidé l’Ecole des vivants là-haut dans la montagne des Alpes-de-Haute-Provence. Une expérience militante de création artistique, de «polytique» et d’écologie. Une résidence à la villa Albertine, en avril 2022, lui a donné l’occasion de se remettre à écrire. Ce mois passé à San Francisco lui a permis d’être au plus près de sujets qui l’agitent depuis trente ans et de les cristalliser. Pour une fois, son livre n’est pas une fiction même si au bout de sept chroniques perce une longue nouvelle et, qu’en cours de route, éclôt une bouffée d’imaginaire au chapitre 2, avec un Tom en plein cauchemar, encerclé par des individus violents, impuissant à faire marcher sa voiture autonome.

La technocritique, Damasio