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Littérature

Big bang chez les éditeurs de polar

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Les têtes valsent dans le milieu du polar en France à un moment où les goûts des lecteurs évoluent, passant du noir social au «cosy mystery» ou au «true crime».
Pour les auteurs français, le milieu compliqué se divise en une poignée de grosses têtes d’affiche, quelques très bons vendeurs et une foule d’auteurs qui bénéficient d’une petite notoriété dans le milieu mais peinent à atteindre le grand public. (Thibaut Durand/Hans Lucas)
publié le 15 janvier 2024 à 12h06

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La restructuration du monde de l’édition après la montée en puissance de Vincent Bolloré et sous pression financière dans un univers où tous les codes sont en train de changer provoque un gros big bang dans le milieu du polar. Un milieu compliqué qui se divise, pour les auteurs français, en une poignée de grosses têtes d’affiche (Michel Bussi, Franck Thilliez, Maxime Chattam, Jean-Christophe Grangé, Fred Vargas…), quelques très bons vendeurs (Caryl Férey par exemple) et une foule d’auteurs qui bénéficient d’une petite notoriété dans le milieu mais peinent à atteindre le grand public et donc à rapporter de l’argent. Les auteurs étrangers sont une autre affaire : les grandes vedettes (Jo Nesbo, James Ellroy…) coûtent très cher et ne sont donc pas forcément à la portée de n’importe quel éditeur, les autres sont bien souvent un quitte ou double.

Martingale pour capter le marché des «young adults»

Ces derniers jours, l’éditrice Violaine Chivot a annoncé qu’elle quittait en février le groupe Lattès où elle dirigeait la collection historique du Masque, spécialisée dans le noir, pour travailler en tant qu’éditrice indépendante. «Au bout de [dix années], j’avais envie de travailler dif