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Imaginaire

Brian Evenson : «J’avais ressenti cet événement comme la visite du diable»

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Le cahier Livres de Libédossier
L’écrivain américain publie «Comptine pour la dissolution du monde», l’occasion d’un entretien sur la trajectoire singulière d’un homme élevé dans une famille mormone puis excommunié.
Brian Evenson, en 2023. (Emmanuel Pierrot/Libération)
publié le 26 avril 2024 à 15h55

Un sourire sur la cruauté. On pourrait résumer hâtivement ainsi Brian Evenson, qui enveloppe son interlocuteur de douceur et d’intelligence tranquille, tout en signant des textes dérangeants et prégnants qui malmènent les corps et les esprits. Son parcours comme sa fiction détonne. Né dans l’Iowa en 1966 dans une famille mormone, il devient prêtre mais finit par être excommunié pour ses fictions. Aujourd’hui, l’écrivain américain a derrière lui un peu plus d’une vingtaine de romans et recueils, et enseigne l’écriture créative et la littérature à CalArts à Los Angeles. Traducteur en français de Volodine, un vrai canal affinitaire, il a longtemps été publié en France au Cherche midi, dans la collection «Lot 49» (avec notamment le culte la Confrérie des mutilés en 2008).

En mai 2023, présent aux Imaginales à Epinal juste après la parution de l’Antre (Quidam) et Immobilité (Rivages «Imaginaire»), Brian Evenson avait retracé son parcours, complété aujourd’hui par un échange de mails alors que paraît ces jours-ci Comptine pour la dissolution du monde et que Rivages annonce la sortie de Phantom Li