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«Brownie & Arsenic» : la famille abracadabrante de l’impasse des Sorcières

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Une enquête dans une maison pleine de secrets et à demi hantée. Le dernier roman d’Astrid Desbordes, à pic pour Halloween.

A la lecture du testament de son arrière-grand-mère, Charlie comprend qu’elle hérite de son chat Brownie, et que celui-ci ne devra pas quitter son manoir. (Eva Kongshavn/Getty Images)
Publié le 29/10/2025 à 11h22

Chez les Villafranca, ce ne sont pas les bizarreries qui manquent. D’abord, il y a le frère aîné Vassili, un «apprenti comédien» qui passe sa journée à déclamer des tirades du Roi Lear ou d’Andromaque, les parents (le père est journaliste pour un magazine people, la mère peintre prodige des beaux-arts) la petite sœur Ruby, 6 ans, «scintillante comme un sticker de Noël» et un brin cafteuse. A cette énumération hétéroclite s’ajoute Maggie, la grand-mère et seule personne à peu près normale (ou pas) avec son style «4B», c’est-à-dire «broderie-bridge-bœuf bourguignon». Enfin, Fédora (ou Fée Dora selon Ruby), l’arrière-grand-mère de 101 ans tout juste décédée «qui avait connu les cabines téléphoniques et les cigarettes en chocolat» complète ce tableau fantasque. Toute cette tribu vit depuis quatre générations tout au bout de la mystérieuse impasse des Sorcières à Paris, étrange coïncidence… Pour Charlie, la narratrice, la mort de son arrière-grand-mère n’est qu’une bizarrerie de plus à rajouter au compteur déjà bien rempli de sa famille semblable à «un puzzle de cinq pièces jamais à la bonne place». Pourtant, ce décès soudain marque aussi le début d’une enquête familiale haute en couleurs et pleine de rebondissements.

Objets qui bougent et cheveux blancs

Tout commence par un héritage on ne peut plus saugrenu. A la lecture du testament de son arrière-grand-mère «quasi inconnue», Charlie comprend qu’elle hérite de son chat Brownie, et que celui-ci ne devra