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Jeudi polar

«Cascade», le vertige de la mort toute proche

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Dans son nouveau recueil de nouvelles noires, le canadien Craig Davidson renoue avec les trajectoires et les corps brisés. On en sort tout estourbi.
Dans le texte qui ouvre «Cascade», Davidson accompagne une jeune mère, son bébé dans les bras, en pleine montagne, une nuit d’hiver glaciale après un accident de voiture. (Петр Ткаченко/Getty Images)
publié le 2 novembre 2023 à 7h42

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Les nouvelles de Craig Davidson sont pétries d’effroi, de douleur, de corps en miettes, d’athlètes avec la cheville en charpie, de mères en perdition. Ces obsessions étaient déjà en place dans un précédent recueil intitulé Un goût de rouille et d’os, adapté au cinéma en 2012 par Jacques Audiard avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts dans les rôles principaux. Le nouvelliste canadien semble toujours écrire au-dessus du vide, à deux pas des chutes du Niagara, pris par le vertige de la mort toute proche.

Le Jeudi polar de la semaine dernière

Dans «les Lumières fantômes», le texte qui ouvre Cascade, son nouveau recueil, il accompagne une jeune mère, son bébé dans les bras, en pleine montagne, une nuit d’hiver glaciale. Sa voiture a glissé sur une plaque de givre et dérapé dans la forêt. Elle a fini par s’extraire de l’habitacle, tenant son enfant serré contre son sein, laissant derrière elle un mari mort sur le coup, avançant dans la neige et le silence en cherchant la lumière d’un phare. Changement de lieu et de ton