Céline Minard vient de trouver son havre et une maison près de Saint-Gaudens, dans les Pyrénées. Son dernier roman vient de paraître, Tovaangar, et il fait écho au Dernier Monde, son troisième livre paru en 2007, qui avait incité à une première rencontre. L’écrivaine y avait fait disparaître l’humanité entière, sauf Jaume Roig, un spationaute de retour sur Terre. C’était déjà une épopée, à travers des continents effervescents de faune et de flore. Déjà, il fallait passer outre le sujet a priori dystopique pour s’émerveiller du bouillonnement et de la sensorialité amenés par l’écrivaine. Entretemps, la virtuose Céline Minard a semé autant de titres différents que de formes et de styles, de Bastard Battle (Léo Scheer, 2008) à Plasmas (Rivages, 2021). Avec Tovaangar, on part en voyage de nouveau, et si le périple suit la rivière de Los Angeles, des sources à l’exutoire, il ouvre sur un monde exaltant, physique et foisonnant. L’exploration se déroule via trois personnages qui partent sur les traces d’un quatrième tout en tentant de comprendre l’histoire d’une culture disparue, qui a couvert la planète de bitume, de plastiques, de produits pétroliers. Avec Tovaangar, Céline Minard décentre le regard, s’amuse des accointance
Rencontre
Céline Minard : «Avec ce roman, j’ai voulu péter tout le béton»
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Dans «Tovaangar», l’écrivaine fait exploser le carcan cimenté de la rivière de Los Angeles et cheminer un trio le long de son cours libéré. Il traverse des paysages luxuriants, entre en relation avec une large variété de plantes et d’animaux dans un paradis du vivant où les barrages ne sont plus que des vestiges. Rencontre avec la romancière dans les Pyrénées.
L’autrice le 25 août près de Saint-Gaudens. (Guillaume Rivière /Libération)
Publié le 29/08/2025 à 16h42
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