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Libération
Récit

Chantal Thomas, Arizona intime

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Récit d’un voyage dans les années 80 au «pays de l’attaque frontale».
Chantal Thomas en mai 2021. (Philippe Matsas/Opale)
publié le 10 mai 2024 à 14h15

En 1982, Chantal Thomas, spécialiste du XVIIIe siècle, connaissait très bien New York, aimait a priori les Etats-Unis, avait besoin d’aventures et d’argent. Elle a voulu partir enseigner en Alaska, mais cela n’a pas marché, alors elle s’est adressée à l’université de l’Etat mentionné à la ligne du dessous, dans une liste. Après l’Alaska venait l’Arizona : «Et comme toujours lorsqu’on n’attend rien, la réponse avait été favorable.» Ni une ni deux, elle s’est envolée pour un semestre. Lorsqu’on suit Chantal Thomas, la vie semble simple et les possibilités nombreuses, tant l’écrivaine saisit ce qui se présente avec souplesse, enthousiasme, curiosité, liberté. Journal d’Arizona raconte sa découverte des lieux, du climat, des couleurs, des êtres et des mœurs de cet Etat qui appartient à la «“Sun Belt”, la Ceinture du Soleil». Certes ce désert, décor de nombreux films et rempli de studios de cinéma, est un morceau du «pays de l’attaque frontale», fait remarquer Chantal Thomas. Mais cette violence nourrit aussi la musique et la poésie américaines qui plaisent à l’écrivaine. Au début des années 1980, elle avait 37 ans. Est-ce encore très jeune ? Quoi qu’il en soit, ce Journal d’Arizona est un récit de formation.

«Horloge biologique, carillon panique…»

Les fragments qui le composent sont de taille variable. Ce