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Le Libé des écrivains

Comment s’orienter politiquement dans la littérature ? par Muriel Pic

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La littérature doit-elle être politique ou est-ce une idée à la mode qui cache aussi une tendance actuelle au conformisme ? Elle doit garder une conscience poétique vigilante capable de défendre le langage des idéologies.
Susan Sontag, à Paris, en 1972. (Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos)
par Muriel Pic
publié le 12 avril 2024 à 4h44

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

La Fabrique, maison d’édition non encartée de la gauche radicale, vient de publier Contre la littérature politique, volume où des écrivain·e·s reconnu·e·s se mobilisent contre l’alliance, selon eux, stéréotypée de la littérature et du politique propre à notre temps. Piloté par Quintane, le collectif est situé grâce à un bref préambule dans la suite d’un autre remarquable collectif, «Toi aussi tu as des armes», poésie & politique, paru chez le même éditeur en 2011 et réunissant d’autres plumes reconnues. Dans Contre la littérature politique, Pierre Alferi, Leslie Kaplan, Nathalie Quintane, Tanguy Viel, Antoine Volodine, Louisa Yousfi proposent une série de textes qui touchent à tous les genres littéraires (essais, nouvelle, lettre, poème, dialogue), et où chaque auteur fait une admirable proposition stylistique pour faire politiquement de la littérature plutôt qu’une littérature politique. Conjointement à un titre polémique, le collectif décide de prendre la position adverbiale, d’insister sur le comment et les moyens, d’emprunter la voie