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Lettres

Correspondance de François Truffaut avec des cinéastes : «Mon cher Georges, pourquoi ne pas dire “Moteur, allons-y” ?»

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Parution des lettres de François Truffaut adressées à ses confrères cinéastes, à travers lesquelles il se montre aussi protecteur vis-à-vis des plus anciens que sincère avec ses contemporains.
François Truffaut dans les bureaux des Films du carrosse, en février 1979 à Paris. (Robert Doisneau /Gamma Rapho)
publié le 20 août 2025 à 17h22

«Il m’a semblé que si je jouais le rôle dans la Chambre verte, j’obtiendrais la même différence qu’il y a quand je fais mon courrier au bureau, entre les lettres tapées à la machine et celles écrites à la main. Quand vous écrivez à la main, l’écriture peut paraître parfois tremblée, mais c’est vous, c’est votre écriture.

«La machine c’est différent. Il ne s’agit pas pour moi de faire des comparaisons désobligeantes entre les acteurs, parce qu’il y a les Olivetti avec leurs merveilleux caractères, les Underwood, les Remington qui ont beaucoup de personnalité, et la Japy portative.

«J’adore les machines à écrire !»

François Truffaut, interview à l’Express, 13 mars 1978

Des lettres, Truffaut en a beaucoup écrit, et on en a beaucoup publié, dès 1988 quatre ans après sa mort ; on les a même mises en scène (Truffaut Correspondance, pièce de Judith D’Aleazzo et David Nathanson, reprise au Lucernaire en 2024). Sa correspondance pratiquement journalière est ce qui lui a servi de journal. En 2023, Serge Toubiana éditait celle très intime et relâchée entre le cinéaste et sa confidente new-yorkaise Hele