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«Critique et Création» de Jacques Rivière, l’oiseau lire

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Le cahier Livres de Libédossier
A l’aube de la Première Guerre mondiale, il mit sur orbite «la NRF», fut le grand ami d’Alain-Fournier et un soutien indéfectible de Proust. Un recueil de textes, sous le titre «Critique et Création», est édité par «Bouquins» et Mollat.
Jacques Rivière, premier plan. Derrière, de g. à dr. : Jean Schlumberger, Roger Martin du Gard, André Gide. Vers 1920. (adoc-photos/Adoc Photos)
publié le 28 février 2025 à 13h23

Jacques Rivière est mort à Paris il y a cent ans, le 14 février 1925, de la fièvre typhoïde. Il avait 38 ans. Il était né à Bordeaux le 15 juillet 1886, orphelin de mère à l’âge de 10 ans, fils d’un professeur de médecine qui désapprouverait son mariage – d’où une brouille définitive – avec une fille d’instituteurs, Isabelle Fournier, la sœur du futur auteur du Grand Meaulnes. Rivière était, depuis 1919, le directeur de la Nouvelle Revue française après en avoir été le secrétaire de 1911 à la guerre, recruté en même temps que Gaston Gallimard (né en 1881) qui prenait en charge le comptoir d’édition et allait créer l’empire qui porte son nom.

Publier les meilleurs auteurs de son époque, en découvrir d’autres, décourager les médiocres, c’est le travail de Jacques Rivière. De par son exigence et ses goûts, il met la NRF sur orbite. Exigence, goûts, qu’il développe avec passion au fil de ses innombrables contributions, sous forme d’articles, de conférences et de livres. Il n’est pas seulement intelligent et plein d’ardeur. Il est aussi ouvert, attentif. Il est charmant. Plus q