Plus connu pour ses romans, Pierre Ducrozet publie un essai audacieux dans la collection «Traits et portraits» du Mercure de France. Celle-ci se consacre à des récits en forme d’autoportrait, «ponctués d’illustrations qui habitent les livres comme une autre voix en écho, formant presque un récit souterrain», selon l’éditeur. On y trouve notamment Coma de Pierre Guyotat, l’Africain de Jean-Marie Le Clézio, des textes de Chantal Akerman, Christophe Honoré, Arthur H. Le livre de Pierre Ducrozet poursuit l’exploration autobiographique initiée par son précédent, Variations de Paul. Comme l’évoque le titre, Autoportrait sans moi, le projet est ici paradoxal : écrire «sans soi» son propre portrait. L’auteur, quarantenaire, ne connaît que trop bien l’échec potentiel de parler de soi-même. Dès la page 30, il avoue et assume, à la façon du Pere
Récit
Dans «Autoportrait sans moi», Pierre Ducrozet toujours en été
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Le cahier Livres de Libédossier
Pierre Ducrozet entre Sigiriya et Nilaveli, à Sri Lanka, en 2019. (Julieta Cánepa)
par Yann PERREAU
publié le 2 novembre 2024 à 8h45
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