Inge boude. La vieille femme en veut à son fils, il n’a pas apporté de fleurs à l’hôpital. De plus elle s’est cassé le col du fémur et ce serait sa faute, puisqu’il n’a pas installé sa chambre au rez-de-chaussée. On est en été et bientôt Carsten se retrouve acculé. Il va devoir passer ses vacances avec la convalescente dans son village natal qu’il déteste. Aux tensions au sein de ce duo vont s’ajouter celles avec l’adolescente Lissa, la fille de Carsten, qui ne veut pas passer six semaines avec sa mère divorcée. Carsten est toujours champion pour se défiler devant les demandes féminines. Son grand truc : mentir et prétendre devoir aller à Bruxelles pour son travail. Mais là il se plie : Lissa viendra donc avec lui chez Inge. Il y voit même un intérêt : échapper au tête-à-tête usant avec sa mère.
A partir de ce motif, trois générations sous un même toit dans un petit village de l’est de l’Allemagne, Katja Schönherr propose dans ce deuxième roman traduit une comédie très installée dans l’air du temps. Que faire d’une vieille personne décidée à ne pas mettre les pieds dans une maison de retraite ? Comment vivre avec une adolescente «woke» ? Et plus prosaïquement, comment tenir professionnellement dans une entreprise qui vend du film d’emballage alimentaire alors qu’un décret de l’UE menace ? Carsten est dans un étau, d’ailleurs outre le rhume des foins do