Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.
Marianne Zuzula, de la maison d’édition La ville brûle, se réclame d’un véritable engagement politique. Elle s’exprime sur le travail éditorial des textes contemporains.
Quelques mois après l’interdiction du livre Bien trop petit de Manu Causse, avez-vous le sentiment que notre époque est propice à la censure, surtout en jeunesse ?
Eh bien… non, pas vraiment. En ce qui concerne la commission de contrôle des publications jeunesse, l’interdiction de la vente aux mineurs de ce livre est évidemment un acte de censure et la manifestation d’une sacrée hypocrisie – dans quel monde vivent ces gens, croient-ils vraiment que la sexualité ne concerne personne avant l’âge de 18 ans ? –, doublé d’une vraie erreur de lecture, puisque le roman de Manu Causse, s’il contient des passages pornographiques, vise justement, da