Menu
Libération
Interview

Dans la littérature jeunesse, «on peut trouver un équilibre sans brider la créativité»

Article réservé aux abonnés
Les pages jeunesdossier
La cofondatrice des éditions La ville brûle Marianne Zuzula décrypte l’un des défis actuels de la littérature jeunesse : celui de trouver le juste milieu entre le respect de la sensibilité de chacun et la liberté d’expression.
En décembre 2021, au salon du livre jeunesse de Montreuil. (Constance Decorde/Hans Lucas)
par Thibault Bérard, auteur
publié le 29 novembre 2023 à 11h57

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

Marianne Zuzula, de la maison d’édition La ville brûle, se réclame d’un véritable engagement politique. Elle s’exprime sur le travail éditorial des textes contemporains.

Quelques mois après l’interdiction du livre Bien trop petit de Manu Causse, avez-vous le sentiment que notre époque est propice à la censure, surtout en jeunesse ?

Eh bien… non, pas vraiment. En ce qui concerne la commission de contrôle des publications jeunesse, l’interdiction de la vente aux mineurs de ce livre est évidemment un acte de censure et la manifestation d’une sacrée hypocrisie – dans quel monde vivent ces gens, croient-ils vraiment que la sexualité ne concerne personne avant l’âge de 18 ans ? –, doublé d’une vraie erreur de lecture, puisque le roman de Manu Causse, s’il contient des passages pornographiques, vise justement, da