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Jeudi polar

Davide Longo, un flic surdoué à Turin

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Avec «l’Affaire Bramard» et «les Jeunes Fauves», deux volets des Crimes du Piémont, l’écrivain italien s’installe avec élégance dans le monde du polar.
Dans «l'Affaire Bramard», Davide Longo parsème son enquête de références littéraires comme Kawabata et ses «belles endormies». (Torsten Richertz / 500px/Getty Images/500px)
publié le 30 mai 2024 à 9h58

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Passionnément ambigu, l’écrivain italien Davide Longo joue avec les archétypes du polar et les trafique en pleine conscience. Prenez un flic qui cherche à fuir son passé, Corso Bramard, hanté par la mort de sa compagne et la disparition de sa fille. Ajoutez un tueur qui entaille le dos de ses victimes, cinq femmes dont celle de Corso, la dernière de la série. Depuis, l’assassin joue au chat et à la souris avec l’enquêteur, lui envoyant des lettres, le narguant avec des extraits d’une chanson signée Leonard Cohen. Aidé par son ami le commissaire Arcadipane et Isa, leur adjointe qui n’a pas sa langue dans sa poche, Corso repart à la traque de l’assassin qui se réjouit de laisser traîner des indices.

Bon, que du classique apparemment, mais Davide Longo parsème son enquête de références littéraires comme Kawabata et ses «belles endormies». Et surtout, il digresse. Sur les paysages des Alpes où l’on voit encore les bouquetins traverser les sentiers. Sur les odeurs part