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Des Alpes aux abysses, le centenaire des éditions Arthaud

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Le cahier Livres de Libédossier
La maison lancée en 1924 par le grand-père de la navigatrice Florence Arthaud tournée vers la montagne, la mer et le grand reportage fait le pari de «s’ouvrir davantage, notamment à l’écologie».
Paris, 27 novembre 2023. L’enquête de Nicolas Legendre publiée par Arthaud remporte le prix du livre Albert Londres avec «Silence dans les champs». (Benjamin Geminel /Hans Lucas. AFP)
publié le 14 décembre 2024 à 15h17

La maison porte toujours le nom de son fondateur, même si elle n’appartient plus à la famille - c’est coutumier aujourd’hui dans l’édition. En 1924, Benjamin Arthaud prend la suite de Jules Rey à la librairie grenobloise fondée au début du XIXe siècle et la maison qui publiait des beaux livres sur les Alpes. Il lance les éditions Arthaud. Dans l’Equipe du 20 mars 2021, on peut lire le portrait qu’en fait son petit-fils, Hubert Arthaud, fils de Jacques, frère de la navigatrice Florence : «Notre grand-père était un gros travailleur, et ne se reposait que le dimanche après-midi. Il avait le vouvoiement autoritaire, était à la fois anticonformiste et novateur, capable d’installer des ruches dans la propriété et d’y élever aussi une vache pour le lait.» De même, la semaine dernière au Rostand à Paris, où l’on fêtait le centenaire, Hubert Arthaud a-t-il évoqué l’ambiance à la maison, la bande d’amis de son père – le navigateur Bernard Moitessier et d’autres – qui débarquaient sacs au dos, un duvet au cas où, refaisant le monde en fumant, aventuriers des cimes ou des mers, semblait-il pour l’éternité.

Dès le début, Benjamin Arthaud publie des textes géographiques et d’altitude – Premier de Cordée de Roge