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Libération
Le Libé des écrivains

D’hier à aujourd’hui… par Dan Franck

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Le Libé des écrivain·esdossier
Dumas, Sand, Lamartine, Hugo… Au cœur des tempêtes révolutionnaires du XIXe siècle, les convictions et les revirements des écrivains nous éclairent sur notre époque.
Défense d'une barricade, 29 juillet 1830 attribué à Achille-Louis Martinet (1806-1877), Ecole française du XIXe siècle, musée Carnavalet à Paris. (Bridgeman Images)
par Dan Franck
publié le 11 avril 2024 à 18h40

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

«Le passé est un prologue» (Shakespeare).

Le 27 juillet 1830 au matin, Alexandre Dumas descend de chez lui et grimpe sur les barricades dressées par les Parisiens contre une monarchie épuisée. Pendant trois jours, il parcourt la ville, encourage les émeutiers, descelle les pavés, pleure, bouleversé, en apercevant le drapeau tricolore, interdit depuis la chute de Napoléon, flotter au sommet de l’Hôtel de Ville.

Pendant ce temps-là, cloîtré dans son bureau, Victor Hugo écrit Notre-Dame de Paris. Il ne prend aucune part aux événements qui, au terme des Trois Glorieuses, voient Louis-Philippe Ier remplacer son cousin, feu le roi Charles X.

Dumas écrit : «Ceux qui ont fait la révolution de 1830, c’est cette jeunesse ardente du prolétariat héroïque qui allume l’incendie […]. Ce sont ces hommes du peuple qu’on écarte quand l’œuvre est achevée, et qui, mourant de faim, après avoir monté la garde à la porte du